C’était comme un petit cirque,
je prenais place sous le drap,
attendant le début du spectacle.
Elle choisissait le personnage,
bricolait l’histoire dans sa tête,
préparant sa meilleure voix.
Mes pieds trépignaient presque,
mon petit cœur devenu mou,
s’engourdissait déjà de joie.
Alors une peluche apparaissait,
animait par une main invisible,
prenant vie sous mes yeux.
Elle s’appliquait à mettre le ton,
me donnait même la réplique,
orchestrant l’instant avec magie.
Bien sûr je savais que c’était elle,
je la trouvais belle dans l’effort,
glissant son amour dans un ours.
C’était sa façon d’être une mère,
faire que chaque soir compte,
en déguisant le temps perdu.
Noe Sovage
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